Témoigniac Jean-Luc HAU - 15.10.2015

 Jean-Luc travaille au ministère de la Défense en tant qu’adjoint au chef de mission innovation participative et a créé une plateforme de portage salarial. 
1.  Quelle est votre activité professionnelle aujourd’hui ?

  J’ai 40 ans et travaille au ministère de la Défense en tant qu’adjoint au chef de mission innovation participative. C’est ici que j’ai rencontré un de vos membres, Antoine Héron, qui a été réserviste dans ce service où l’on prend des idées et des solutions venant du terrain pour tenter de les prototyper puis de les généraliser et / ou d’en faire des idées pour créer des entreprises basées sur ces innovations issues des terrains d’opérations.

  J'ai été également conseiller municipal de la ville de Soissons. J’ai été stupéfait devant la richesse des idées et des savoir-faire de nos concitoyens, qui se battent souvent comme des forcenés pour entreprendre ou trouver leur propre emploi.

  J’ai donc eu l’idée de créer une société de portage salarial qui porte la totalité des activités de ses membres, et qui permet surtout de leur apprendre à se valoriser, à se promouvoir via le web, etc. La plateforme prend une commission de 3 à 10% pour son fonctionnement et elle provisionne 100 euros par mois du salaire de chacun pour le mettre dans une plateforme commune qui va servir à financer des projets innovants dans lesquels les portés peuvent devenir actionnaires et ainsi toucher plus tard des dividendes. C’est un vrai réseau coopératif, et nous avons ‘ailleurs un repas commun chaque mois.

  On en vue la création d’une pépinière d’entreprises pour que nos portés prennent définitivement leur envol, ainsi qu’un projet autour de drones au service des agriculteurs de la région : il s’agit de les aider à réduire l’utilisation des pesticides via l’épandage d’insectes  naturels et de les protéger des produits phytosanitaires quand l’utilisation de ceux-ci demeurent indispensable. Enfin, les drones vont aussi servir à développer la puissance photosynthétique des plantes.

  Ce qui me plait le plus ?

C’est de voir les étoiles dans les yeux des gens et d’avoir sorti des gens de grandes difficultés financières ou psychologiques via l’entrepreneuriat qui leur permet de reprendre confiance en elles.

  Mes principales difficultés ?
  • Les communes qui ne croient pas en nous, minées par les rivalités politiques et d’égo
  • Les Banques, frileuses pour nous financer
  • Les experts-comptables, qui tuent les entreprises naissantes avec leurs honoraires totalement démesurés. Ils voient le portage salarial comme un ennemi, puisqu’il réduit d’autant leur base de clients potentiels via la mutualisation.
  • Une surcharge de travail personnelle, puisque tout ce travail que je réalise est bénévole pour le moment, ce qui m’oblige à travailler soirs et week-ends en plus de mon job.

 

 

2.  GNIAC et vous…racontez-nous votre histoire ?

Je suis entré à GNIAC via Antoine Héron et ai été séduit par l’idée de pouvoir aider, conseiller des gens et de bénéficier moi aussi d’aide en cas de besoin.

Je peux apporter mes expériences en matière de création d’entreprise et de financements collaboratifs.

 

 

3.  Des idées, conseils, engagements, motivations à partager ?

  Les principaux freins à l’innovation sociale sont :

  • Les rivalités entre partis et hommes politiques sur les enjeux de Société
  • L’innovation de terrain n’est pas toujours bien perçue (notamment par les CCI ou les politiques qui ont peur d’être dépossédés de leurs prérogatives). Il faudrait leur apprendre à travailler et faire ensemble des choses intéressantes.

 

 

Mots clés :  Jean-Luc HAU / HAU & PORTAGE / création d’entreprise / innovation citoyenne /  http://www.hauandco-portage.fr/

Jean-Luc HAU