Témoigniac Chantal MONVOIS - 26.05.2015

 Chantal est la déléguée générale de la Fondation Vinci pour la Cité; Son énergie et son sens de l'implication sont formidables pour fédérer et mobiliser les collaborateurs Vinci autour du soutien opérationnel à des associations ancrées dans les territoires.

 

  1. Quelle est votre activité professionnelle aujourd’hui ?

  Je suis déléguée générale de la Fondation d’entreprise VINCI pour la Cité, après une formation d’ingénieur agronome, dix ans passés en entreprise à des postes de stratégie, marketing et communication, puis une période de dix ans dans le monde des ONG (Gret)..

La Fondation, fondée en 2002, est composée d’une équipe de six personnes, et distribue annuellement 2,5 millions d’euros en France, abondés de 1M€ supplémentaires par les entreprises VINCI et partenaires des consortia. Son objet est de mettre en oeuvre l’engagement citoyen prôné chez VINCI, via les salariés et les métiers du BTP. Par ses métiers liés à l’aménagement des territoires, VINCI se doit de comprendre et d’être en phase avec les territoires et ceux qui y vivent, notamment en étant partenaires des acteurs de la lutte contre l’exclusion.

La Fondation soutient ces acteurs  qui accompagnent les publics les plus exclus, ancrés dans les territoires où les collaborateurs VINCI sont présents, en privilégiant l’innovation sociale. Elle accompagne dans la durée des associations locales repérées et parrainées par les salariés de VINCI, ou dans le cadre de ses appels à projets géographiques (Cité solidaire) ou thématiques. En devenant parrains de la Fondation VINCI, les collaborateurs apportent leurs compétences, leur réseau, la capacité de découvrir le monde de l’entreprise et d’accéder à un emploi stable. Etre parrain ou marraine est un engagement pris durablement et ce, pendant des périodes souvent très longues (plusieurs années si possible). On est donc très loin du « one shot » !

La Fondation veille à l’adéquation entre les besoins des associations et l’offre de compétences des 185.000 salariés de VINCI. Elle promeut les associations parrainées auxquelles il est possible d’acheter des prestations dans le cadre de l’annuaire de la sous-traitance solidaire, accessible entre autres sur la plate-forme nationale des acheteurs du Groupe. Un parrainage de proximité qui crée de la transversalité entre collègues de niveaux hiérarchiques, de pôles et de métiers différents, qui souvent ne se croisent pas.

  Les collaborateurs VINCI sont fiers, car ils se sentent utiles en s’impliquant personnellement. Il existe d’ailleurs des clubs de parrains locaux.

La Fondation, ancrée au cœur opérationnel du Groupe, travaille avec les collaborateurs qui s’impliquent individuellement,  indépendamment de l’aspect « business » du Groupe.

  Ce qui me plait le plus ?

  • Innover socialement en testant de  nouvelles manières de lutter contre l’exclusion
  • Avoir un droit à l’erreur reconnu pour pouvoir ainsi tester ces nouvelles initiatives
  • Être dans un cadre souple, atypique, qui permet de travailler avec le meilleur de chacun et ainsi de pouvoir valoriser les gens

  Mes principales difficultés ?

  • Les idées reçues, les aprioris sur le rôle et les objectifs d’une fondation qui dépend d’un grand groupe, le manque de confiance entre acteurs différents
  • Faire tomber les barrières entre l’économique et le social
  • Généraliser/diffuser la confiance complète et les alliances (il faut faire un travail individu par individu, partenaire par partenaire)
  • Les expérimentations initiées par l’Etat qui ne sont parfois pas menées à terme.

 

 

2.  GNIAC et vous…racontez-nous votre histoire ?

  Je suis entrée à GNIAC car l’esprit y ressemble à celui de la Fondation : on utilise des compétences pour créer de nouvelles façons de travailler, au service des territoires, avec des femmes et des hommes qui veulent faire avancer les choses. Gniac me donne aussi accès à des contacts directs et nouveaux. Je peux apporter à Gniac mon propre réseau, mon énergie, mes expériences dans la mise en relation de compétences. Je permets à des gens différents de travailler ensemble et de se comprendre !

 

 

3.  Des idées, conseils, engagements, motivations à partager ?

  Pour moi, l’innovation sociale passe par de l’hybridation. Or, les positions des uns et des autres (associations, entreprises, Etat) ont tendance à se durcir. Pourtant, il faut sortir du cadre, faire bouger les lignes et mettre l’intérêt général au cœur de l’action !

 

 

Mots clés : Chantal Monvois / Fondation VINCI pour la Cité / Territoire / Insertion / Lien social / Emploi / http://www.fondation-vinci.com.

Chantal MONVOIS