Entretien avec Hervé FERRO

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Témoigniac Hervé FERRO

 

 

 

Son activité professionnelle aujourd’hui

 

Hervé Ferro est un entrepreneur et un business angel à plusieurs casquettes :

Tout d’abord, dans la Fintech, au travers de Private Investments Network, (labellisée par le Pôle Finance Innovation), qui aide les investisseurs à accéder à une meilleure information sur les entreprises, créant ainsi un écosystème favorable aux investissements privés en favorisant les relations entre entreprises et investisseurs. Hervé est un spécialiste du monde de la finance et des marchés, via son expérience de responsable commercial Europe chez Standard & Poor’s et de par sa présence dans plusieurs boards de start-up ou PME. Il est également fondateur de Consultiz (solutions de financement innovantes pour Startups & TPE-PME, conseil dans le secteur de l’information et des logiciels financiers, portraits Numériques d’Entreprises et Entrepreneurs centrés autour de l’humain)

 

Mais ce qui le motive le plus, c’est d’être un mentor bénévole et un accompagnateur de startups, notamment celles qui peuvent développer des initiatives associatives, entrepreneuriales dans l’ESS.  Donner de son temps, partager ses compétences et expériences dans le monde des start-ups et de la finance…

 

Ainsi, Hervé s’illustre par 2 exemples en cours de développement :

 

  • CoFondeur est le premier fonds d'investissement en capital humain. Le principe ? Investir non pas avec de l'argent mais des compétences, dans des startups en phase d’émergence. Celles-ci, en échange de parts de leur capital (4%), vont être accompagnées sur 8 mois et bénéficier de compétences opérationnelles. Et toute personne ayant des compétences à offrir peut ainsi devenir actionnaire de ces startups (à travers le fonds), en échange de la mise à disposition de ses talents ! Si ce fonds s’adresse à tout type de start-ups, son objet social mentionne la contribution à la lutte contre l’exclusion et les inégalités sociales et économiques sans contrepartie en aidant des initiatives relevant de l’ESS ou des projets humanitaires et éducatifs, en France et à l’étranger, notamment en Afrique. L’un des points forts de l’accompagnement, c’est qu’il repose sur du concret (l’investisseur en compétences va par exemple créer un site web, gérer une communauté, définir une stratégie commerciale, etc.) : il s’agit d’une réelle implication dans le projet : un vrai accompagnement avec suivi.  A côté de ces activités « pro bono », le business model repose sur des programmes courts payants liés à l’entrepreneuriat et l’accompagnements d’entreprises grandes ou moyennes qui souhaitent aider leurs salariés à monter leur boîte. Cofondeur aide ainsi les grandes et moyennes entreprises dans l’accomplissement de leurs objectifs et obligations en matière d’Open Innovation, ESS, RSE, essaimage, corporate venture, accompagnement de startups, sourcing et gestion de compétences internes et externes.

 

  • Et un autre projet ambitieux (nom de code Hipipin : high innovation platform for high impact potential !) ayant pour but de faciliter l’intégration dans le monde professionnel de profils atypiques, tels les Hypersensibles, Asperger, Hauts Potentiels Intellectuels…, et d’aider les entreprises à recruter, mieux gérer et exploiter une créativité et une productivité hors normes aujourd’hui très largement sous-exploitées. Chaque individu à profil « atypique » pourra passer des tests gratuits et bénéficier de conseils pour mieux s’intégrer sur une plateforme web où des entreprises pourront prendre connaissance (contre rémunération à la plateforme) de leurs profils, faire connaître leurs besoins, gagner en visibilité. L’idée étant également de faire travailler des profils atypiques sur des projets lancés par des entreprises sous forme « d’intelligence ouverte » (appel à des compétences externes). La vision de Hipip-In est de contribuer à créer un monde plus positif où chacun est reconnu pour ses qualités, épanoui et employé efficacement dans son milieu professionnel.

 

  • Project To Business, association qui aide des entrepreneurs à faire émerger leurs projets et à les mettre en lien avec des investisseurs, et ce de façon bénévole

  

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GNIAC et Hervé…

 

Hervé est entré à GNIAC via son amie Catherine Von Dahle de Nov’Impact, elle aussi membre de GNIAC.

Il en attend des rencontres de profils positifs, des partages d'expériences : toujours ouvert à d’autres initiatives positives ! Mais aussi de trouver des gens ayant des compétences à mettre à disposition des start-ups qu’il accompagne.

Il offre d’apporter ses expériences, compétences et réseaux à tout porteur de projet.  

 

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Quels sont pour Hervé les principaux freins à l’innovation sociale en France ?

 

HF : Il y a des réponses techniques, juridiques, financières… à cette question qui sont traitées régulièrement, mais je pense que le principal frein est de nature idéologique.

La France est un grand pays de créateurs et d’innovateurs, quels que soient les domaines. Mais elle a une fâcheuse tendance à maintenir une frontière étanche entre l’économique et le social : lorsqu’on fait dans le social, on ne doit pas gagner d’argent, parce que ce n’est pas « social ». Par exemple, pour obtenir une subvention, il faut une association, pas une société, parce qu’une société risquerait d’enrichir son créateur. La conséquence de ce manque de pragmatisme est que les projets naissent puis meurent rapidement, donc ne sont pas utiles socialement très longtemps. En effet, non seulement les innovateurs sociaux doivent vivre aussi, donc gagner de l’argent comme tout le monde, mais s’ils veulent aussi que leur initiative sociale se développe, celle-ci doit faire des bénéfices pour pouvoir investir et grandir. C’est sur ce principe que nous avons créé nos deux initiatives CoFondeur et Hipip-IN, non pas pour nous enrichir, mais pour construire un pont entre le social et l’économique, pour aider le maximum de gens le plus longtemps possiblee.

 

Les principales difficultés rencontrées par Hervé :

 

HF : Nous rencontrons les mêmes difficultés pour CoFondeur et pour Hipipin : le manque de ressources financières pour payer les salaires des permanents et le manque de temps qui en résulte. Par ailleurs il n’est pas simple pour des startups d’obtenir des RDVs dans des grandes entreprises, qui sont des partenaires ou clientes potentielles de nos offres corporates, ainsi que dans les instances gouvernementales (les deux initiatives étant d'intérêt général contre l'exclusion)

 

Mots clés :  mentoring / business angel / finance / fin tech / entrepreneuriat social / Hervé Ferro

 

 

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Herve Ferro
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