Témoigniac Alexandre MISSOFFE - 29.12.15
Alexandre est un acteur de la mobilité, domaine clé du quotidien des habitants d'une ville.
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Quelle est votre activité professionnelle aujourd’hui ?
Depuis 16 mois, je suis chargé d’affaire à la direction France de Transdev, acteur majeur de la mobilité, et je vais passer prochainement à la direction de l’innovation. Notre métier, surtout dans le transport public urbain, est à la fois très orienté sur la main d’œuvre et la formation et a aussi un impact fort sur la vie quotidienne des habitants.
Dans l’esprit des gens, on passe trop souvent du transport « public » au transport « en commun », comme si le nombre de passagers était la seule mesure de la pertinence, sans prendre en compte ce que le déplacement permet : un emploi, une formation, la mixité scolaire, le vivre-ensemble… les collectivités locales, aux prises avec des contraintes budgétaires sévères, ne peuvent pas toujours bien appréhender cet aspect et sont en demande de réponses pratiques et réalistes. Par ailleurs, le transport public crée non seulement beaucoup d’emplois locaux non-délocalisables par nature, mais en plus ce secteur permet d’évoluer. Un réseau comme celui du Havre enregistre des succès remarquables de ce point de vue, qui méritent d’être salués et d’être imités.
Ainsi sur le terrain, chacun de nos responsables de réseau dans les agglomérations le sait bien et le vit au quotidien. Mais nous pouvions aller beaucoup plus loin et faire beaucoup mieux en capitalisant sur les bonnes pratiques et en partageant toutes les innovations et les études permettant de favoriser la mobilité des habitants des quartiers prioritaires.
Tout le monde s’est mobilisé très vite sur cet objectif et innover pour la mobilité des habitants dans les quartiers est aujourd’hui une de nos priorités d’action.
Ce qui me plait le plus ?
L’enthousiasme des personnels du terrain devant ce projet du groupe, et le fait que tout le monde a joué le jeu, ce qui a créé une bonne émulation. Cela nous permet de donner une valeur ajoutée au travail, de montrer que le transport est un outil de développement de lien social et d’emploi, de travailler avec de nouveaux acteurs (IMS, CGET, etc.)
Mes principales difficultés ?
Le temps que prend la pédagogie sur ces sujets de transport dans les politiques de la ville (pourquoi c’est important, ce qu’on peut faire). Le transport est encore trop vu comme un métier de « techniciens », alors qu’il est bien plus que ça ! Le transport devrait être toujours appréhendé comme le levier des politiques pour l’emploi, le développement, la culture, les loisirs, etc…
2. GNIAC et vous…racontez-nous votre histoire ?
Je suis entré à GNIAC via mon précédent poste en tant que directeur de cabinet au sein de la Société du Grand Paris, où j’ai rencontré Thierry du Bouëtiez du CGET et Patricia Charrier de l’IMS. J’ai été attiré par les côtés partage, réseau, ressource de GNIAC, le fait que les bonnes réponses existent, qu’elles appartiennent à tous et qu’elles doivent être partagées au maximum.
J’en attends une source d’inspiration et de motivation sur mes projets
Je peux apporter l’expérience et la compétence sur les liens entre le transport et les besoins des habitants des quartiers, mon temps et ma bonne volonté.
3. Des idées, conseils, engagements, motivations à partager ?
Le principal frein à l’innovation sociale est d’ordre culturel : trop souvent les gens se découragent par avance, pensent que les choses sont trop compliquées alors qu’en fait ce n’est pas insurmontable.
Mots clés : Alexandre Missoffe / Transdev / transports urbains / politique de la ville / développement territorial / http://www.transdev.com/fr/
