Témoigniac Raphaëlle RONDOT - 29.10.2015

 

  • Quelle est votre activité professionnelle aujourd’hui ?

 

  Je suis secrétaire générale de la Maison Pour Rebondir à Bordeaux,  salariée détachée de la DRH de Suez Environnement. Je m’occupe des finances, du contractuel, des RH, ainsi que de la gestion du centre de formation de La Maison pour Rebondir, où l’on accompagne des personnes éloignées de l’emploi vers une réinsertion par la formation à des métiers du groupe Suez. On travaille sur des projets très innovants, ce qui permet également de rencontrer beaucoup de personnes différentes.

  Je suis de formation juridique et RH, spécialisée en droit social et commercial. J’ai été très longtemps DRH de La Lyonnaise des Eaux. Il y a 5 ans, j’ai été sollicitée par Suez pour travailler sur une structure dédiée à l’emploi et la réinsertion. J’y ai recruté le personnel et fait l’organisation. Cela tombait bien, car je voulais orienter ma carrière vers un poste qui m’inscrive plus près de la société économique locale pour m’occuper de personnes fragiles et exclues, et j’ai pas mal travaillé sur les problématiques de handicap. Cela demande du temps.

  Enfin, je suis aussi juge commissaire au Tribunal de Bordeaux sur les entreprises en difficultés, où j’aide justement des chefs d’entreprises à faire face à leur solitude dans leur situation difficile.

 

  • Ce qui me plait le plus ?

Aider des personnes à crée leur propre activité, ce qui est bon pour eux et pour l’économie locale

Être disponible, accompagner, former, conseiller et travailler avec des entreprises du groupe Suez pour leur amener des profils différents.

 

 

  • Mes principales difficultés ?

Connaître le tissu social et économique : quand on est issu d’un grand groupe, on ne le voit pas

Comprendre les contours et enjeux politiques locaux, ainsi que le fonctionnement du millefeuille du réseau étatique : cela m’a paris du temps et j’ai dû apprendre à être diplomate.

Se faire un réseau demande du temps

 

 

 

  • GNIAC et vous…racontez-nous votre histoire ?

  Je suis entrée à GNIAC car j’ai été séduite par les paroles sincères et sans complaisance de Ludovic Armoët, avec une volonté farouche de regrouper des acteurs qui veulent avancer ensemble.

  J’en attends la connaissance de nombreux projets pour en aider certains et de l’échange d’idées

  Je peux apporter du soutien en droit social et commercial, de la formation, de l’écoute

 

 

  • Des idées, conseils, engagements, motivations à partager ?

  Les principaux freins à l’innovation sociale sont :

  • Manque de moyens et d’accompagnement : il y a le discours et les idées innovantes d’un côté, mais en face le tissu hermétique malthusien reste fermé, peu réceptif à l’idée que l’économique et le social sont liés et qu’on doit être tous acteurs ;
  • Les grosses structures sont lourdes à manœuvrer, grevées par leur souci de rentabilité à court terme : il y a un problème de volonté, de motivation et de compréhension des enjeux réels ;
  • Il reste une grosse crevasse entre les mondes social et économique…et même le monde social est compliqué.

 

 

Mots clés :  Raphaëlle Rondot / Maison pour Rebondir / Suez / emploi / insertion / droit

 

 

Raphaëlle PLOTARD