Témoigniac Yvon RASTETTER - 22.12.2015

Yvon Rastetter est un spécialiste du numérique.

 

  1. Quelle est votre activité professionnelle aujourd’hui ?

  J’ai été un temps militant du PS, que j’ai quitté dans les années 80, car j’étais ennuyé de ne pas y trouver de réflexion approfondie sur les conséquences de la rigueur.

Au niveau professionnel, j’ai été longtemps développeur informatique dans les télécoms, où j’ai vu les problèmes d’usages et de non-compréhension entre les techniciens et les développeurs. J’y ainsi introduit les sciences humaines dans les TIC. Enfin, j’ai terminé dans le marketing stratégique à France télécom et j’ai ensuite rejoint le mouvement du logiciel libre et le mouvement des Communs. En effet, j’y ai vu des tendances très intéressantes au plan sociétal, capables d’amener ce changement de société auquel j’aspire. Je fais aussi partie du mouvement « Démocratie Ouverte ».

Aujourd’hui, je travaille sur 2 projets simultanément :

  • Dans la culture : introduction du multilinguisme au théâtre (remplacement des sous-titrages par des procédés de réalité augmentée) ; projet développé au niveau européen, en lien avec le mouvement des logiciels libres
  • Intergénérationnel : créer des liens entre les séniors et les jeunes de l’informatique, notamment au travers des fab et fac-labs, en lien avec les fabs labs solidaires et la fondation orange, afin de les ouvrir aux demandeurs d’emploi et autres personnes à revenus modestes.

  Ce qui me plait le plus ?

C’est contribuer à la transmission de savoirs et de compétences, pour transformer la société, booster les initiatives de développement local qui me paraissent fondamentales (et arrêter de penser que l’Etat doit se mêler de tout !)

  Mes principales difficultés ?

Aller à l’encontre des idées reçues actuelles qui nous empêchent d’arriver aux bonnes solutions est très difficile : je prends l’exemple du PIB, dépassé à mon avis, ainsi que l’idée du « plein emploi », idéalisme des 30 glorieuses.

 

 

2.  GNIAC et vous…racontez-nous votre histoire ?

  Je suis entré à GNIAC car j’y ai vu un moyen pour trouver des appuis et des contacts pour poursuivre mes actions de transformation de la société par le bas. L’action du PCPE m’a tout particulièrement intéressée.

 Je peux apporter mes expériences et compétences en matière de numérique

 

 

3.  Des idées, conseils, engagements, motivations à partager ?

  Le principal frein à l’innovation sociale est selon moi le narcissisme compulsif dans lequel la France se complaît depuis 1789. La déprime française, dans un contexte de société « riche », trouve son origine dans un déficit moral et intellectuel profond.

Mais je constate que les jeunes générations ont fait le deuil des vieilles idéologies et qu’elles ont un sens bien plus pratique, avec l’envie de se construire elles-mêmes des solutions. La réflexion autour du revenu d’existence me paraît ainsi fondamentale.

 

 

Mots clés :  Yvon Rastetter / numérique / éducation / changer la société / logiciels libres

 

Yvon Rastetter