Témoigniac Patrick DUGARD - 25/05/2015
Patrick est conseiller RSE auprès d'ADP et initiateur du programme « Planèt’AIRport », partenariat public-privé-associatif structurel, où les structures associatives ont vocation à servir l’emploi et l’employabilité des riverains des 3 aéroports franciliens.
- Quelle est votre activité professionnelle aujourd’hui ?
Je suis conseiller en RSE auprès du secrétariat général d’Aéroports de Paris (ADP). Mon rôle est de représenter ADP auprès des responsables territoriaux, ainsi que des ministères (notamment via l’application de la charte Entreprises et Quartiers).
Je suis responsable du programme « Planèt’AIRport » créé à mon initiative dans le cadre de la politique DD d’ADP. Il s’agit d’un partenariat public-privé-associatif structurel, où les structures associatives ont vocation à servir l’emploi et l’employabilité des riverains des 3 aéroports franciliens. C’est une offre de service concrète auprès des adhérents et partenaires, pour lever les freins à l’emploi (ex. « papa Charlie » prête des véhicules à coût modique ; création d’un comité habitat pour aider les gens à se loger ; organisme de formation qualifiante aux métiers aéroportuaires ; entreprise d’insertion pour des gens très éloignés de l’emploi qui les aide à révéler leurs talents – ces salariés étant encadrés par des mécènes de « Planèt’AIRport »). Au total, le programme a permis de créer 30 emplois, d’aider plus de 2000 personnes/an, le tout pour un budget annuel de 1,6 millions d’euros par an.
Ce qui me plait le plus ?
- la « démonstration », les résultats pour ceux qui sont sur le bord de la route ;
- le dépassement personnel des gens de Planèt’AIRport » ;
- le concret, la conceptualisation, tout le contraire de la communication
Mes principaux challenges ?
- comment impacter davantage et changer d’échelle ?
- pérenniser, faire évoluer les partenariats dans un monde en mutations constantes, trouver des fonds pour financer le programme dans un contexte de « vaches maigres » tout en réussissant à en faire plus…ou comment optimiser un résultat social dans la complexité socio-économique actuelle.
2. GNIAC et vous…racontez-nous votre histoire ?
Pourquoi suis-je entré à GNIAC ? Je pars du principe qu’on ne fait jamais rien seul et qu’il y a un besoin humain de partager pour (se) construire face à l’adversité ou aux difficultés. Le réseau permet cela, ainsi que d’agir plus vite pour être plus efficace par rapport à une urgence sociale. Et on met aussi en action ses semblables, on stimule l’imagination de tous pour le Bien Commun.
3. Des idées, conseils, engagements, motivations à partager ?
Je souhaite que GNIAC évite le formalisme, tout en conciliant rigueur et souplesse. Il faut préserver la multitude des motivations individuelles et la diversité des membres. Enfin, je pense qu’il faut organiser le leadership dans la durée, afin d’assurer la pérennité à long-terme de GNIAC : un leadership à partager pour être plus durable.
En ce qui concerne l’innovation sociale, je pense qu’il faut d’abord la définir, afin de savoir exactement de quoi on parle. Ensuite, il faut une méthodologie accessible et de la rigueur. Enfin et surtout, une bonne compréhension des besoins, savoir à quoi on veut s’attaquer. On confond trop aujourd’hui besoins et solutions. L’innovation sociale doit être une démarche de progrès pour apporter une réponse meilleure à un besoins social bien identifié.
Mots clés : Patrick DUGUARD / RSE / DD / ADP / Planèt’AIRport / résultats / impacts