Témoigniac Olivier FOURNIER- 31.05.2015

fournier

 

  1. Quelle est votre activité professionnelle aujourd’hui ?

  Je suis directeur du développement national de l’association NQT (qui porte notamment l’opération « Nos Quartiers ont des Talents ») dont l’objectif est d’accompagner vers l’emploi des publics prioritaires de jeunes diplômés (Bac +3/4) issus des quartiers, mais aussi des Territoires et de l’Outre-Mer. Ces jeunes méconnaissent souvent les codes de l’entreprise, n’ont pas de réseau, ont du mal à valider leur projet professionnel. L’idée de NQT, c’est de les faire parrainer par des cadres d’entreprise actifs et expérimentés qui vont leur donner les clés, les codes et un réseau pour s’insérer sur le marché du travail.  NQT, c’est aussi du coaching en ligne, des visites d’entreprises… le tout gratuitement.

On a un véritable réseau d’entreprises engagées pour l’égalité des chances et des cadres fédérés autour de cette cause.

  Aujourd’hui, NQT a accompagné vers l’emploi plus de 25 300 jeunes, avec 6 600 parrains (dont 4 000 encore actifs à ce jour), 780 partenaires mécènes… pour un taux d’emploi pérenne et qualifié de 71% !

NQT, créé en 2006,  est issu d’une expérimentation menée par le Medef 93 ouest en 2005.

Notre modèle économique repose pour 2/3 sur des fonds privés et pour 1/3 de fonds publics.

  Ce que j’aime le plus ?

  • Mailler de plus en plus de territoires, avec de plus en plus de partenaires
  • Augmenter le nombre de diplômés éligibles
  • Voir la satisfaction du côté des jeunes, bien sûr, mais aussi du côté des entreprises et des cadres qui apprennent ainsi à changer leur regard sur les jeunes

  Mes principaux challenges ?

  • Augmenter notre reconnaissance auprès des réseaux d’entreprises en s’y impliquant
  • Se faire connaître auprès des jeunes (ex. en Rhône-Alpes, nous avons plus de cadres que de jeunes !), notamment via Pôle emploi.
  • Poursuivre notre développement territorial (14 régions et 3 DOM aujourd’hui), ainsi que les impacts sociaux et sociétaux, en améliorant le qualitatif et le quantitatif
  • L’enjeu majeur aujourd’hui, c’est la pérennisation de NQT sur les territoires fragiles (enjeux régionaux propres) et s’ancrer encore plus dans les territoires
  • Enfin, c’est adapter nos dispositifs aux besoins des jeunes diplômés (notamment via des outils numériques)

 

 

2.  GNIAC et vous…racontez-nous votre histoire ?

  Je suis entré à GNIAC car cela me permet de rencontrer d’autres dirigeants associatifs (aux cibles complémentaires, comme Passeport Avenir ou l’IMS) et des acteurs publics (proches du service public de l’emploi). Ceci me permet d’élargir mon réseau, de me fondre dans mon environnement, de partager les bonnes pratiques, ce qui évite de réinventer les choses, de faire des erreurs, et de trouver des synergies. J’ai ainsi pu m’impliquer dans le Gain « Passeport Avenir » sur le changement d’échelle.

J’aime la bonne volonté et l’esprit positif des membres de Gniac, acteurs qui partagent mes valeurs.

 

 

3.  Des idées, conseils, engagements, motivations à partager ?

  Je pense que Gniac doit veiller à présent à consolider son action : cela passe par une « industrialisation » de ses outils (on a expérimenté, on modélise, on passe à l’échelle tout en étant efficaces). Un bilan annuel des actions serait une bonne idée (on a organisé tant de gains, eu tant de rencontres, obtenu tels résultats…).

  Pour moi, un des freins majeurs à l’innovation sociale, c’est la lenteur des politiques : on ne peut attendre d’eux qu’ils soient à l’initiative des choses (c’est le rôle des « faizeux » ou gniaqueurs) ; par contre, ils devraient être plus dans leur rôle « coup de pouce ».

 

 

Mots clés : Olivier Fournier / NQT / Emploi / Insertion / Réseaux / Convictions / Energie / http://www.nqt.fr/

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