Témoigniac Isabelle Roumega - 14.09.2015
Isabelle nous rejoint pour contribuer au développement de Gniac Bordeaux, avec ses compétences en matière d'emploi et d'organisation.
- Quelle est votre activité professionnelle aujourd’hui ?
Je suis actuellement en période de transition professionnelle, après avoir passé 22 ans chez Adecco sur des fonctions transverses, ingénierie de la formation, commercial, RH puis marketing. J’ai ensuite travaillé dans un CFA pendant 10 mois, l’apprentissage offrant une alternative intelligente aux rigidités de notre système scolaire, et où mes connaissances des techniques propre au marché de l’emploi ont pu être utiles aux jeunes pour approcher les écoles et les entreprises recruteuses.
Aujourd’hui, je suis bénévole au sein d’une fédération professionnelle pour aider ses membres dans la conduite d’un projet de plateforme (évolution des métiers, formation, emploi et insertion).
Je suis aussi bénévole au sein de la Banque Alimentaire, un endroit où le premier objectif est de luter contre le gaspillage. Je suis à l’aise dans ce rôle très opérationnel, et j’y apprends beaucoup car il interroge sur les réalités de notre société, sur ses repères, et nos contradictions.
Ce qui me plait le plus ?
Travailler au sein d’une équipe soudée autour d’un objectif qui fait sens. J’aime l’énergie de ceux qui cherchent d’abord une solution à leur niveau avant de demander aux autres, ceux qui tentent. J’aime apprendre pour comprendre, et pourvoir travailler en autonomie. Et enfin j’aime voir les résultats du travail réalisé.
Mes principales difficultés ?
Exécuter sans adhérer. Les abus de pouvoirs. Evoluer dans un environnement où la forme prime sur le fond, l’individu sur le groupe, la peur sur l’initiative.
2. GNIAC et vous…racontez-nous votre histoire ?
Je suis entré à GNIAC suite à une rencontre avec Ludovic Armoët à Bordeaux. Je voulais trouver une organisation axée sur un projet de société où l’énergie est tournée vers le développement de ce projet et non entravée par des batailles d’égos et de pouvoirs. Je voulais rejoindre des gens qui ouvrent des portes, qui pensent différemment, des entrepreneurs porteurs de solutions. Ludovic m’a parlé de l’action de soutien à ces initiatives, et j’espère pouvoir contribuer à l’essor de GNIAC Bordeaux.
Je peux essentiellement apporter mon sens de l’organisation, des priorités, des résultats.
3. Des idées, conseils, engagements, motivations à partager ?
Les principaux freins à l’innovation sociale sont pour moi :
Un « vieux » système trop lourd, trop complexe, super contrôlant et donc déresponsabilisant. On perd notre énergie à justifier de nos actions, à rentrer dans le cadre, plutôt que de développer nos aptitudes, nos talents et notre esprit d’entreprendre.
La perte de confiance : en nous, dans notre capacité à changer, dans les autres. La peur génère le repli sur soi, l’inertie et une énergie négative.
Mots clés : Isabelle Roumega / emploi / organisation / engagement