14.01.2016 : Témoigniac Rémi Garcia-Kerviel / On Purpose

Quelle est votre activité professionnelle aujourd’hui ?

 

Né à Madrid, j’ai un profil international, avec notamment un fort intérêt pour l’Amérique latine, notamment au travers d’une étude que j’ai effectuée sur le bénévolat sur cette zone géographique au cours de mes études de commerce à l’ESCP.

J’ai ainsi pu constater la lente mutation de l’approche bénévole associative avec l’émergence des réseaux sociaux et l’arrivée de la génération Y : aujourd’hui, la France suit une tendance mondiale qui va vers une professionnalisation et une digitalisation du bénévolat, notamment via le mécénat de compétences et l’usage des réseaux sociaux. C’est ainsi que j’ai rejoint dès ses débuts le mouvement « Make Sense », ce qui m’a ouvert aux méthodes de créativité.

 

A la sortie de l’ESCP, j’ai été embauché chez Deloitte où j’ai acquis des méthodes de travail sur la conduite du changement des organisations en travaillant sur les secteurs pharma et agro-alimentaires.

Accompagner les entrepreneurs sociaux de façon professionnelle m’a conduit à devenir associé chez « On Purpose », qui développe les leaders des entreprises sociales de demain.

Les associés échangent leurs pratiques de travail et agissent en lien avec l’écosystème de l’innovation sociale. Ils sont issus de parcours très diversifiés et travaillent en équipes soudées. Chacun travaille successivement dans plusieurs entreprises ou organisations ayant un fort projet social où ils mettent leurs compétences au service de la structuration des projets et au renforcement de leur impact social.

C’est ainsi que je travaille actuellement pour Frateli, 1ère association française d’accompagnement d’étudiants issus de milieu modeste à potentiel. Lauréate 2015 de l’initiative présidentielle « La France s’engage », l’association est en plein essor, en particulier sur le développement de programmes pédagogiques innovants. Dans le cadre du programme de mécénat sociétal de la Banque Postale « L’Envol », j’organise le parrainage d’élèves que j’aide à construire leur réussite scolaire et leur parcours professionnel. Ma prochaine mission sera au siège de l’association « Aurore ».

 

Ce qui me plait le plus ?

 

  • La découverte du secteur de l’innovation sociale et les échanges réguliers avec les associés d’On Purpose
  • L’énergie des acteurs de l’ESS (qui est à canaliser vers des projets toujours plus efficaces, afin de maximiser leur impact social)
  • Faire de la mise en relation entre entreprises classiques et monde de l’ESS

Mes principales difficultés ?

 

  • Arriver à mesurer l’impact social dans des modèles très qualitatifs (ex. l’éducation)
  • Le secteur de l’innovation sociale est encore jeune et doit mettre l’accent sur des initiatives qui portent le plus de potentiels
  • Dispersion des acteurs et manque de mises en relations entre acteurs porteurs de solutions

 

GNIAC et vous…racontez-nous votre histoire ?

 

Je suis entré à GNIAC par Patricia Charrier, attiré par le fait que s’y retrouve des professionnels issus de réseaux différents qui s’investissent à mettre en valeur les initiatives

 

J’en attends des contacts, des conversations de fond sur l’innovation sociale, mixant acteurs publics, privés et individuels pour concevoir des solutions communes.

 

Je peux apporter ma vision eu égard de la croissance d’un réseau, l’approche innovante des techniques agiles dans la gestion de projets, la mutualisation d’acteurs.

 

Des idées, conseils, engagements, motivations à partager ?

Les principaux freins à l’innovation sociale sont :

 

  • Des barrières qui freinent l’implication des acteurs sociaux (barrières étatiques, législatives ou émanant d’entreprises)
  • Le manque de sélection de projets à fort impact :  il est en effet difficile de savoir au départ si un projet social (dont le besoin social est par définition assez durable) sera « viable » ou non

 

 

Mots clés :  Rémi Garcia-Kerviel / On Purpose / innovation sociale / gestion de projets / conseil / méthodologies agiles

 

Rémi Garcia-Kerviel